Un homme sur son nuage

Dans le roman d’Alice Ferney ;  » Les Autres  » que parcourt Dupont en cette aube de mars, une femme évoque son mari qui passe de moins en moins de temps à la maison et dit ;  » Je sais qu’il n’a jamais été heureux d’être marié, il ne s’en est même jamais réjoui. Je veux dire de rentrer le soir dans une ambiance conjugale et familiale, de raconter sa journée, d’avoir l’impression d’être surveillé, ou contredit ou désapprouvé. Et puis bien sûr de partager une même maison et devoir un tant soit peu prendre garde à la vie des autres. J’ai aimé un homme qui se tenait dans les nuages et que j’ai voulu ramener sur la terre. Mais comment la terre serait-elle plus attirante que le ciel.  »

Dupont se retrouve en cet homme, a t-il été un seul instant heureux, et il se souvient lui avoir dit qu’avant même de franchir le seuil de l’Eglise il savait alors qu’il ne l’aimait pas, qu’il avait cru l’aimer, oui, mais il ne l’aimait pas. Mais l’affaire était lancée, on les attendait, on, cet essaim d’invités qui eux-mêmes ne croyaient pas en leur union tant ils étaient dissemblables physiquement, sociologiquement et professionnellement. Ils ne comprenaient pas comment Dupont avait pu consentir à celle-ci.

  • Extrait du Roman ;  » Dupont, une histoire d’homme « .
  • manu du 1er mars 2010 –

Où sont les hommes – Présidentielle

Deux femmes,- faut-il les nommer … – deux entrées ratées à cette heure, dans la campagne présidentielle, deux femmes qui parce qu’elles président avec une certaine réussite des collectivités de référence, euphoriques, ont cru que le peuple les appelait, les attendait et qui aujourd’hui n’en entendent qu’un écho très faible

deux femmes qui se défendent désormais à coups de phrases mal léchées, développées avec des airs de duchesses pincées, de grands gestes brassant l’air devant les coups de boutoir et les attaques vicieuses de gens de la presse incompétents mais feignant de ne pas l’être à travers des questionnements à deux balles sur des sujets qu’ils ne connaissent pas eux-mêmes au-delà des fiches que leurs petites mains leur ont préparées.

Deux femmes sans vision donc sans programme qui à ce jour n’enthousiasment pas, n’emportent pas l’adhésion et déçoivent cruellement … Où sont les hommes, là ; Mélenchon, Roussel, quant à Jadot un gugusse …

C’est tout pour le moment..

Je baille ou une journée comme une autre

Le ciel est bas et sombre comme dirait Baudelaire, ah ! heureusement qu’ils sont là nos poètes, nos prosateurs, et les lire c’est mille fois mieux que d’écouter un débat de plateau-télé, et même et même de regarder une série Netflix pourtant souvent captivante, les gros nuages me semblent les gros sourcils froncés d’un type de mauvaise humeur … Bon alors les Russes, ils envahissent ou ils n’envahissent pas, c’est pénible à la fin, le père Biden joue à nous faire peur, je baille, j’irai bien m’enfouir sous les draps et couvertures, des pages blanches attendent, des mines et billes attendent, mais mes neurones semblent paresseux, et plus ça va moins ça va, et moins ça ira, je glisse vers l’aquabonisme, des piles de bouquins m’attendent, et les Jules Romain, Roger Marin du Gard, Romain Rolland, et combien d’autres … Je baille

11.56 Mardi 15 Février 2022

# Ehpad mon amour

Car les ehpads sont pour les grands vieillards, ce que sont les crèches pour les petits enfants. Une crèche c’est joliment peint, c’est plein d’odeurs douces, bébés-cadum, de jeunes femmes jolies et câlines et qui rient en changeant les couches du bébé, un ehpad, c’est tristement peint, c’est plein d’odeurs où se mêlent celles des produits d’entretien, d’eau de javel, d’urines, ç’est plein d’ombres grises, grimaçantes, vacillantes, qui se traînent sur leurs pantoufles, s’appuyant sur leurs déambulateurs, encadrées, morigénées par des essaims de femmes besogneuses, frustrées, mal dans leur peau, et pour ces raisons, brutales, désagréables, voire méchantes, qui ne câlinent pas mais qui injurient, fustigent, et changent les couches le regard noir, la réprimande sur les lèvres ..

Où sont les auxiliaires puéricultrices d’antan, il faut supprimer dans ces établissement les bandes de gardes-chiourmes qui y sévissent de manière sournoises, créer un corps d’escort-girls accortes, joliment mises, formées à l’accompagnement patient, doux et tendre, ayant les mots, les gestes adéquats même dans les situations les plus putrides, et qui sachent redonner à l’être humain quelque soit son état de conscience, de déréliction ou dégradation, sa dignité perdue, et lui être dévoué, courtois, respectueux, déférent, lui redonnant la reconnaissance qu’impose l’existence pleine et entière et honorable qu’il a vécue.

Jusqu’à notre dernier souffle nous sommes des citoyens honoraires dont les noms devront être gravés aux tables mémoriales de nos cités respectives .. Epad mon amour, ne rêvons pas, hélas, mais osons dire vieillard notre amour.

#Dégrisement

Samedi 12 février 2022 9.15 –

L’on met les vaches à l’étable, les chevaux à l’écurie, les moutons à la bergerie, les chiens à la niche, les outils à la remise et les vieux dans les ehpads, autrement dit dans les cellules de dégrisement..

Ben oui, il faut se faire une raison les vieux sont ivres de leurs vies vécues, bonnes ou mauvaises, ivres de leurs alcools, de leurs eaux de vie plus ou moins frelatées, plus ou moins réussies, au degré plus ou moins élevé en fonction des périodes traversées, alors il convient de les soumettre à une cure de désintoxication et de les préparer au glissement létal

et c’est l’une des raisons pour lesquelles qu’importe que l’on lésine sur les couches selon le terme dont usent les soi-disant défenseurs hygiénistes du dernier âge .. un vieux qu’est-ce que c’est , on s’y ennuie avec, ça sent pas bon, ça a la peau sèche, un médecin me l’a dit dites-donc vous avez la peau sèche, lui il était bien gras, on les approche avec des pincettes les vieux, et le masque sur le nez..

ça feuilletonne, ça feuilletonne

Samedi 4 février 2022 18.12

Oui ça feuilletonne, ça feuilletonne, ça michetonne, ça cachetonne, ça michetonne, ça cachetonne avec la De Malherbe de Bfm et les Balkany qui jouent avec le feu dit la procureure, ça feuilletonne avec Poutine, moi si j’étais lui j’envahirai l’Ukraine, si j’étais Xi Jin Ping j’envahirai Taïwan,

ça feuilletonne avec l’histoire de la biscotte et des couches dans ce fameux Ehpad, ah ! ce mot  » couches  » affreux ! sans trop savoir ce que ça signifie, ce que ça recouvre véritablement, pourtant tout est dit dans ce mot  » couches  » et chacun s’y vautre, politiques, médias, associations ils veulent ce disant défendre les vieux mais ce disant ils les enfoncent, les salissent, ce mot couches j’y reviendrai, ça feuilletonne avec Hidalgo, Le Pen, Zemmour, Macron qui se prend pour Zorro et veut serrer la main de Poutine qui le prend pour un petit rigolo, en fait le petit télégraphiste tel que Mitterrand jadis qualifiait Giscard d’Estaing, mais la nuit tombe, il a plu.

C’est tout pour le moment –

Soeur Anne …

Vendredi 4 février 2022 13.38

Le voisin d’en face fait vrombir son moteur celui d’une voiture de luxe, il frime, c’est un ancien steward à la retraite cinquante-huit ans ça paie bien d’avoir passé une part de sa vie laborieuse les fesses en l’air, sa femme une ancienne hôtesse … de l’air, fesses en l’air, jambes en l’air ça se conjugue …

J’ai froid … Il y a du vent le ciel est maussade, moi ça va à peu près et vous ? La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver, Xi Jing Ping a pris du poids, je l’ai trouvé un peu trop grassouillet, ce n’est pas comme Anne Hidalgo qui file vers l’anorexie, dont le visage s’émacie, dont les traits se durcissent manque d’appétit, manque de sommeil, dépression, soeur Anne qui pour l’instant ne voit rien venir ..

Je prends une collation chaque jours vers seize heures ça coupe la journée, toc de vieux, mais c’est quand même mieux de prendre sa biscotte chez soi qu’en camp de rétention pour âges finissant .. mes journées ne sont qu’une je suis le fleuve qui va vers son estuaire, je déroule ce qui reste de mon rouleau de papier blanc … tout à l’heure alors que je déjeunais, j’ai vu, du moins mon oeil gauche a vu un petit point noir qui voletait, mon nouvel oeil, ..

C’est tout pour le moment

Mon cahier de bord – Fin du voyage

Mercredi 2 février 2O22 11.03

Je suis convaincu que lorsque l’on atteint un certain âge, quand l’organisme séditieusement vous lâche en en ayant l’air et même sans en avoir l’air l’on commence à fatiguer et à en venir par moments à souhaiter que tout ça finisse même si vous pouvez encore quelque peu gambader, siffloter, pédaler, rire aux ébats du petit dernier pour peu que l’on ait encore cette chance-là…

Désormais et quant à à moi confronté aux monceaux de papiers, de fringues, de cochonneries de tous ordres que j’ai cumulés, entassés, éparpillés, j’y pense et puis je n’oublie pas qu’Epadh ou pas il faudra bien passer par la case cercueil et qu’alors, que l’on ne m’ait changé de la journée ou que je n’aie une qu’une biscotte pour toute la journée, il n’empêche que je pense à cette brocante qu’aura à gérer, évacuer, liquider l’environnement proche. Alors petit à petit j’essaie j’essaie j’essaie, c’est bien ça j’essaie ! de supprimer, jeter …

Ehpad

Dimanche 30 janvier 2022 14.38 

   De choses et d’autres chers ami(e)s en ce début d’après midi morose    » Ceux qui vous disent  » Cocorico l’épidémie est finie  » sont des gens qui vous disent ce que vous avez envie d’entendre « , assure Philippe Juvin…   

Enfant il planta un gland, le gland devint chêne et lui menuisier-bûcheron. L’on dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, menuisier-bûcheron il voulut cercueil à son pied et être bien couché. Il abattit le chêne en fit des planches et en fit son cercueil. Il ne faut jamais dire que les glands sont pour les cochons.   

L’on les nomme Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ne devrait-on pas les dénommer Etablissements d’humiliation pour personnes âgées dépendantes ou encore Maisons d’avilissement des personnes âgées dépendantes.     Au-delà d’une triste ironie en l’occurrence, et pour avoir mis plus d’une fois les pieds dans un Ehpad et perçu quelques comportements répréhensibles – Un vieux c’est sale, ça sent mauvais, c’est répugnant, mais si mais si … – en attendant peut-être d’y être expédié, et relevant la grande abnégation, le dévouement dont fait preuve la plupart des personnels dans l’accomplissement de ces tâches révulsives et ingrates, disons aussi que certains se comportent comme d’implacables gardes-chiourmes .. et que l’on ne m’oppose pas le manque de personnel qui a bon dos ..   

 Alors Cocorico ?