Thriller. Chapitre 31 Pauline le femme de Maloiseau

Chapitre 31.  Pauline de Maloiseau. La Little woman.Tiens la femme de Maloiseau parlons-en ..

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Thriller. Chapitre 17. La liste …

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Thriller. Chapitre 14. Maloiseau au commissariat

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A Suivre

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Hommes de tous les pays …

Que les Vierges soient … Hommes de tous les pays soyons solidaires, unissons-nous, soyons sages, légers et subtils, cessons nos dragues lourdes, nos regards libidineux, fermons nos bouches, brimons nos langues curieuses, mordons nos lèvres voluptueuses, dans nos poches enfermons nos mains baladeuses, qui ne savaient plus retenir nos doigts folâtres, qui s’autorisaient des suspicions d’explorations obscures, des caresses mal venues, portons le cilice de la vertu … mettez une croix sur vos clins d’oeil, vos sourires enjôleurs, ne cherchez plus les rimes dans vos dictionnaires pour des mots doux, désormais c’est le règne des haines, des dénonciations, des calomnies, des infâmies, des vengeances, plus de mots d’amour, de doux billets, de sms, mais des oui madame, bien sûr madame, mes hommages madame, Ô madame cachez-nous ce sein, je vous prie de bien vouloir me pardonner, fuyons .. Ne nous laissons plus flageller, abandonnons ces amazones à leur nouvelle destinée, que Dieu les préserve de tout mal, de tout péché, laissons-les prôner l’avènement d’un nouveau monde, propre, saint, pur, que les vierges soient !

Une petite gourde de Mexicaine – ( Les § inattendus de Phileus ).

…  » Et je me suis rendu compte que je discutais avec une petite gourde de Mexicaine, et je le lui ai dit . Sans réfléchir, j’ai ramassé ses chaussures rouges, et je les ai envoyées dinguer contre la porte de la salle de bain en lui disant de sortir :  » Vas-y, casse-toi !  » J’allais dormir, oublier ; j’avais ma vie, mon lot de tristesses et de guenilles, pour toujours. Béa les yeux pleins de larmes de repentir, s’est déshabillée et a glissé son corps minuscule entre les draps, avec moi. Il était vermeil comme une grappe. J’ai mordu son pauvre ventre, barré jusqu’au nombril par la cicatrice de sa césarienne ; elle avait les hanches si étroites qu’il avait fallu l’éventrer pour mettre son enfant au monde. Des jambes comme des baguettes. Elle ne mesurait qu’un mètre quarante-cinq. Elle a écarté ses jambes menues, et je lui ai fait l’amour dans la douceur du matin. Et puis, tels deux anges épuisés, naufragés dans un garni de Los Angeles, qui ont découvert ensemble l’intimité la plus délicieuse de la vie, on s’est assoupis, et on a dormi jusqu’en fin d’après-midi.  » C’est beau comme du Kerouac et c’est du Kerouac Sur la Route. Une larme de bonheur simple pour ouvrir ma journée ..

Les paragraphes inattendus de Phileus

… Il me dit Phil j’ai une salade a te donner, je suis allé chercher sa salade qui poussait parmi d’autres dans quelques centimètres carrés de terre immonde, j’ai pas voulu le vexer, une salade dégueue, un peu gluante, emplie de loches goulues et baveuses, rien avoir avec la salade et la sauce que je vais faire pour ce soir, mais ça m’a amusé de voir que madame Hollande-Gayet portait une robe blanche, beau mariage j’aime les mariages j’ouvre au hasard  » Sur la route « de Jack Kerouac, le livre devrait être dans toutes les bibliothèques, même si sa valeur littéraire est aujourd’hui contestée, et je lis ;  » J’ai regardé Diane, un beau morceau, peau de miel, tentante… elle ambitionnait d’épouser un homme riche au lieu de quoi alors qu’elle s’était figuré avoir rencontré un fils de famille, elle se retrouvait coincée dans cette bicoque  » L’on peut dire que Julie Gayet – qui quand même, elle, a épousé, un ex au demeurant ex et normal, et qui ne finira pas ses jours dans une bicoque, – l’on peut dire que Julie Gayet ce qui n’est ni vulgaire ni attenter à sa dignité de femme, est un joli morceau tandis que son François auquel La Comédie française pourrait confier tous les rôles des vieux givrés du théâtre de Molière est un bon morceau ce qui n’est pas offenser son honorabilité, ce nouvel hobereau en serait très flatté .. j’aurais pu dire de madame Holland-Gayet, c’est une belle plante comme jadis on le disait de la ministre de l’environnement d’alors madame, allez je vais conclure par belle plante c’est plus seyant … madame, madame ah voilà ! madame Voynet… Beau morceau, belle plante, et moi qui n’ai même pas une belle salade pour ce soir …

Les paragraphes inattendus de Phileus

Nous sommes quatre, comme les quatre mousquetaires, classes moyennes, vieux décatis, mais qui faisons deux fois par semaines nos dix à douze kilomètres de footing, tranquilles malgré nos arthroses, nos sciatiques, nos prostates dessoudées, mais A *** depuis quelques semaines commence à battre de l’aile, plus précisément du poumon, ça faiblit, il s’accroche A *** ne veut pas mourir déjà, alors il s’accroche il veut vivre et croire qu’il peut tenir encore une dizaine d’années d’ailleurs c’est ce que l’un de nous il y a quelques mois nous a proposé comme objectif tenons dix ans encore, nous avons acquiescé, quant à moi je n’assure pas que j’y parviendrai et d’ailleurs je peux mourir dans l’instant, m’écrouler dans l’instant le front sur le clavier ou sur ma page blanche mais comme il faut mourir mourrons, enfin nous ne sommes pas encore morts, et sommes heureux de vivre, mais l’on commence à percevoir les premiers signes d’un déclin évident nous en prenons acte et nous ne sommes plus sur la même route que celle de Jack Kerouac et de son terrible ami Neal Cassady qui en cavale passant la tête par la portière pour mieux humer la ville s’exclamait ;  » Ah Bon Dieu, quelle vie !  » . Il n’avait pas assez d’yeux pour voir les filles. «  Matez-moi celle-ci, ah ! elle me botte celle-là, ah ! les femmes que je les aime, que je les aime, que je les aime ! je les trouve fabuleuses ! les femmes c’est ma vie !  » Nous aussi nous avons aimé les femmes, nous les aimons encore mais nous, nous ne sommes plus sur une route nous sommes sur un sentier qui nous emmène, qui nous emmène, où ? Pause ! demain est un autre jour. Mais après tout nous ne sommes pas encore dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et gna gna gna, et gna gna gna où l’on nous mettra au lit à seize heures après nous avoir langés et fait boire un breuvage insane.

Les paragraphes inattendus de Phileus

Nous sommes quatre, comme les quatre mousquetaires, classes moyennes, vieux décatis, mais qui faisons deux fois par semaines nos dix à douze kilomètres de footing, tranquilles malgré nos arthroses, nos sciatiques, nos prostates dessoudées, mais A *** depuis quelques semaines commence à battre de l’aile, plus précisément du poumon, ça faiblit, il s’accroche A *** ne veut pas mourir déjà, alors il s’accroche il veut vivre et croire qu’il peut tenir encore une dizaine d’années d’ailleurs c’est ce que l’un de nous il y a quelques mois nous a proposé comme objectif tenons dix ans encore, nous avons acquiescé, quant à moi je n’assure pas que j’y parviendrai et d’ailleurs je peux mourir dans l’instant, m’écrouler dans l’instant le front sur le clavier ou sur ma page blanche mais comme il faut mourir mourrons, enfin nous ne sommes pas encore morts, et sommes heureux de vivre, mais l’on commence à percevoir les premiers signes d’un déclin évident nous en prenons acte et nous ne sommes plus sur la même route que Jack Kerouac et son terrible ami Neal Cassady qui en cavale passant la tête par la portière pour mieux humer la ville s’exclamait ;  » Ah Bon Dieu, quelle vie !  » . Il n’avait pas assez d’yeux pour voir les filles. «  Matez-moi celle-ci, ah ! elle me botte celle-là, ah ! les femmes que je les aime, que je les aime, que je les aime ! je les trouve fabuleuses ! les femmes c’est ma vie !  » Nous aussi nous avons aimé les femmes, nous les aimons encore mais nous, nous ne sommes plus sur une route nous sommes sur un sentier qui nous emmène, qui nous emmène, où ? Pause ! demain est un autre jour. Mais après tout nous ne sommes pas encore dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et gna gna gna, et gna gna gna où l’on nous mettra au lit à seize heures après nous avoir langés et fait boire un breuvage insane.

Les paragraphes inattendus de Phileus

Allez vieux au travail, allez mon pote ! tu ne vas pas passer la journée devant la télé, tu as de la chance ta sciatique te laisse tranquille depuis trois ou quatre nuits, bon tu dors par séquences courtes, tu te tournes et retournes, mais y ‘ a pire mon vieux par les temps qui courent, tu pourrais être sur un grabat, dans les odeurs d’urines, de formol et entre les mains de soignants morveux, tandis que là hein ! il va faire beau humide mais beau en fin peut-être pas beau mais mieux que ce matin lorsque sous une petite pluie fine tu es allé chercher ton pain, il a augmenté … Allez vieux ! Kessel, Kerouac, Laforgue, Valmore t’attendent, laisse tes neurones les tripoter, les ingurgiter, il est sept heures vingt et une il fait seize degrés, oui c’est vrai les policiers ont tiré top vite sans sommations, dit-on, ça se gâte pour eux…… Il paraît que l’ex président normal s’est marié avec Gayet, Gayet je l’ai vue nue dans je ne sais plus quelle film, elle avait du charme, elle ne se rase pas, du moins dans ce film elle n’était pas rasée, ses parents ont un château je crois, c’est madame Royal qui doit l’avoir mauvais elle qui voulait le mariage lui qui n’en voulait pas …elle qui croyait au ciel lui qui n’y croyait pas.

Nouvelle – Un crime parfait – ( Suite de 1 et 2, et fin )

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Un soir, c’était en août. Apolline et moi cheminions  le long du quai désert au bord du fleuve. L’air était doux et sentait bon le sable chaud. J’étais allé le matin même chez le coiffeur. J’avais le cheveu très court, presque ras, coupe para pas très prisée à l’époque. J’avait fait mon service dans les parachutistes après que toute mon adolescence durant ma mère m’emmenant chez le coiffeur me faisait littéralement rasé. Nous étions pauvres. Au collège l’on me moquait, le tondu ! m’insultait-on. 

   Apolline n’a pas aimé du tout.  » Pourquoi as-tu fait ça ?  » m’a-t-elle questionné, sévère. Donc ma tête ne lui revenait pas et ça la gênait de s’afficher avec une boule à zéro ! J’aimais bien pour ma part passer ma main sur ses seins ronds et bien agréables. Je pouvais comprendre son désagrément, son irritation même de ne pouvoir passer sa main dans mes cheveux.

    J’avais aussi pu constater, du moins au toucher – elle m’avait assez vite autorisé à glisser ma main sous sa jupe et sous son slip – qu’elle se rasait la chatte, à l’époque ce n’est pas un mot que l’on osait dire, autrement dit elle se rasait le pubis et avait le poil dru quand il repoussait et que je sentais sensuel érotique sous mes doigts.

Mon cœur ne lui était donc qu’accessoire me dis-je. Elle ne m’aimait pas, me désirait, c’était sexuel chez elle. Elle m’avait déjà bien contrarié avec Colette cet autre soir …. Je suis même certain que j’ai connu Colette bien avant elle. Elle prit ma non réponse par défaut ou mon indifférence du moment pour une ignorance crasse et me prit pour un illettré.

    Ce soir elle m’entreprenait sur un nouveau registre de notre relation, elle n’aimait pas les cheveux courts. A l’époque les cheveux courts pour les garçons n’étaient pas mode du tout. Les filles n’aimaient pas les cheveux courts pour les garçons. Elle m’a vexé de nouveau, elle venait de nouveau de m’humilier. Je l’aimais mais ça commençait à bien faire. Mais je lui ai proposé de prolonger la promenade et l’ai emmenée jusqu’au bord du quai sur le port. Nous parlerions, sa contrariété s’estomperait.

Il était bien vingt trois heures, la lune était haute et pleine et s’alanguissait en se coulant sur le fleuve.

Je n’ai jamais trop su ce qui s’était passé. L’on marchait le long du quai épaule contre épaule. Nous nous étions soudain enfoncés dans un silence malheureux, peiné, que nous ne parvenions pas à rompre. Elle était côté fleuve, vraiment au bord du quai. A un moment, je me suis écarté d’elle pour bien la regarder pour lui dire, captant son regard, avec mes yeux :  » Apolline, pourquoi m’as tu fais ça ? mes cheveux vont repousser je te promets que je ne recommencerai plus « .

Elle était au bord du quai, je me suis avancé vers elle, je voulais la prendre contre moi, je l’aimais, elle a reculé, j’ai eu peur j’ai dit Apolline ! elle s’est reculée encore et c’est là qu’elle est tombée dans le vide, dans le fleuve. Elle a crié, j’ai vu ses yeux effarés, ses jambes sous sa jupe, un bruit, le corps qui bute dans l’eau avant de s’y enfoncer, qui fait plouf, un geyser. Il y a eu des remous. J’aurais pu plonger. J’ai crié, j’ai fait des gestes avec les bras. Elle coulait, remontait, dérivait. J’ai eu peur. Il n’y avait personne alentour. Je paniquais, elle montait, remontait puis a coulé emportée loin déjà.

 Je n’ai pas plongé. C’eût été insensé dans ce grand fleuve noir et rapide. J’ai regardé autour de moi, personne, j’ai attendu, personne, le fleuve poursuivait son cheminement vers l’estuaire. Je suis quand même allé au milieu de la chaussée arrêter une voiture, elle, elle devait être loin maintenant, j’ai dit faut appeler les pompiers y’a quelqu’un qui est tombé à l’eau, ça été long nous n’avions pas de téléphone portable à l’époque.

Les pompiers ont tardé, puis le temps qu’ils trouvent l’endroit pour mettre leur canot à l’eau et faire une virée pour la forme sous la lune, Apolline était loin très loin, noyée, morte depuis longtemps, ils ont retrouvé son corps dans les roseaux trois kilomètres plus loin deux jours après.

La police m’a interrogé, je n’ai rien nié, j’ai tout raconté, il m’ont interrogé cinq fois, mon crâne rasé les agaçait, un policier m’a dit avec la gueule que tu as à l’âge que tu as tu aurais dû plonger si tu dis que tu ne l’as pas poussée.  J’ai répondu je ne sais pas nager. Il m’a dit je ne te crois pas. Il avait raison je sais nager et j’ai précisément appris à nager dans ce fleuve. Ils ont fini par me relâcher.

Je l’aime encore aujourd’hui c’est la seule femme que j’ai aimée. Elle n’avait qu’à pas reculer. Elle n’aurait pas dû me vexer.

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                        FIN

  • Le jeudi 3 octobre, le lundi 7 octobre 2013

Nouvelle – Un crime parfait – 2 –

…  J’étais alors employé dans un service mécanographique. Evidemment, puisque ça date. Elle était employée aux écritures dans la même entreprise. On s’est croisé dans les locaux un matin.

Dans l’escalier qui allait du rez-de-chaussée au sous-sol ou du sous-sol au rez-de-chaussée. Je descendais. Elle montait de l’imprimerie étreignant une liasse encombrante de circulaires. Elle a levé les yeux vers moi. J’ai dû la troubler gravement. Elle a tout lâché d’un coup. Il y a eu un bel envol de feuilles blanches qui après s’être complu dans de jolies et courtes arabesques se sont éparpillées sur toutes les marches.

Je me suis baissé et l’ai aidée à ramasser, nos yeux se sont croisés, nos joues se sont frôlées. Chacun a dû rosir un peu. C’est comme ça que nous sommes tombés amoureux. C’est elle qui de son bureau m’a appelé, moi j’étais très timide.  » Vous voudriez passer une soirée cinéma avec moi  » J’ai répondu oui. C’est ainsi que l’on a commencé à se fréquenter. C’est comme ça que l’on disait à l’époque.

On était à la veille de mai soixante huit. Elle s’appelait Apolline. Elle m’a dit :  » Avec un p « . Je l’ai regardée. Ah ! bon. Je n’ai pas compris pourquoi elle m’avait dit ça. 

     Un soir nous sommes allés au cinéma voir  » Les Canons de Navarone « , non ça les Canons de Navarone avec Anthony Quinn, ce fût plus tard avec une autre, une Françoise, celle-là elle m’avait fait tout un scénario pendant la séance. Elle avait enlevé ses boucles d’oreille, puis donner sa langue. Elle était bonne d’ailleurs, mais je m’égare et je reviens à Apolline.

Apolline ce soir là s’était étonnée que je ne connusse pas Colette, du moins que je parusse ne point la connaître. Comment tu ne connais pas Colette ! s’était-elle exclamée avec sa voix flûtée. J’avais été vexé.

A suivre

Nouvelle – Un crime parfait – 1 –

Je vous le dis. En vérité, je vous le dis. Il y a prescription. J’ai soixante cinq ans. Ma vie s’achève. Et je vis le sursis qui m’est accordé puisqu’en l’instant où j’écris ces lignes, et si l’on doit se fier aux derniers résultats d’analyse, je ne suis exposé à moyen terme, ni à un cancer du colon, ni a un cancer de la prostate, je vis ce sursis comme le sas d’entrée en enfer. Pourquoi en enfer, parce que si vous ne savez pas ce qu’a été ma vie moi je le sais. Alors pour moi il n’y aura pas de purgatoire. Ce sera l’enfer tout de suite.

Le passé me revient tout en vrac, soudain, m’envahit désormais, me hante, me possède et me colle à la peau comme la tunique de Nessus. Je suis célibataire, pas de femme, pas d’enfant. Je ne sors plus. Une femme, j’ai failli en avoir une, puis deux, puis trois. Mais la femme dont je vous parle c’est la femme, la vraie, celle que j’ai aimée d’amour. Le vrai. Ce n’était pas un amour fou, c’était l’amour, le vrai. Qu’est-ce que le vrai. Je n’en sais rien. J’avais vingt deux ans. Elle avait vingt deux ans. J’aimais sa chevelure, son sourire et ses lèvres, son parfum et son pubis rasé qui piquait lorsque le bout des doigts l’effleurait. Mais je me dois de respecter quelque décence.

 – A suivre –

Chroniques des jours derniers – Qui suis-je ?

10.44 ce jeudi 5 mai 2022. Je ne voudrais pas être dans la peau de Vladimir … Un jour il devra se faire hara-kiri… Quant à moi je devrais objectivement acter que malgré les vicissitudes de l’âge que majorent mes maux nombreux, et s’y ajoutent ceux de l’épouse, encore plus accentués, je ne devrais pas gémir, je peux encore lire, écrire, voir et entendre, pas encore d’ Alzheimer et je sais que ça n’arrive pas qu’aux autres, j’ai déjà connu de ces péripéties de santé sensées n’arriver qu’aux autres … Je sais je ressasse, eh bien je ressasse ! et ça me fait du bien de ressasser, et ça ne fait de mal à personne ainsi je peux même courir et pédaler … Alors hein … Mais dès lors qui suis-je, dans ce monde décidément en dérive, un glorieux automne, un soleil couchant, un reste de verdure, un feuillage jaunissant, un dernier beau jour ?

Il touche son chapeau

 » Un passant dans la rue un second qui l’arrête Avec le geste appris que la coutume veut Il touche son chapeau montre sa cigarette Et le rite accompli s’éloigne avec le feu Que savent-ils de l’autre …  » Aragon … Le temps est nuageux et frais, ils nous bassinent avec le débat Le Pen Macron dont je dis que l’élection est déjà jouée et que Le Pen se fera étaler une fois de plus brillant par son incompétence, ses approximations, ses bafouillements, et puis les suites de la guerre qui se déroule en Ukraine me paraissent à court moyen et long terme plus importantes et préjudiciables pour les petits français que nous sommes et pour nos frères en humanité que notre petit débat franco-français ce petit point géographique sur la terre européenne… L’amour est un anneau d’or dans les nuages a écrit Aragon.

20/04/22, 14.12 –

Les tribulations de Phileus ( Feuilleton )

Vendredi 15 avril 2022 15.00 22° –

Dix-huit mille deux cent cinquante ! jours ! c’est à dire cinquante ans de mariage, et maintenant, vieux, cabossés, fatigués, marqués par les ans … Mais enfin ne nous plaignons pas nous serions injustes ce qui n’a pas été relève de notre fait … Quel beau matin encore quel bel après-midi, si ce temps perdure encore ces tout prochains matin j’irai pédaler …

En attendant … En attendant … Quoi …

Je suis convaincu que le Diable existe, je ne dirai pas que je l’ai rencontré, mais quand j’ai des pulsions d’une certaine nature je me dis alors qu’il me pousse au bord du gouffre des vices et que j’essaie de me cramponner mais c’est lui qui finit ou presque par l’emporter. Je tendrai presqu’à dire qu’en l’occurrence il détient une force plus persuasive que celle de Dieu mais celui-ci me reprochera de ne pas suffisamment croire en lui.. Et dire que la vie pourrait être un long fleuve tranquille.

Feuilleton – Les tribulations de Phileus – 7.06 – La fin du Moskva –

Vendredi 15 avril 2022 7.O7 C’est en allant me coucher consultant une dernière fois Twitter que j’ai appris que le vaisseau amiral de la flotte russe le Moskva avait coulé, un sacré coup pour Vladimir, l’humiliation première et majeure avant d’en subir peut-être d’autres lui qui depuis un mois détruit tout, saccage tout, gâche tout. Je mettrai ma main au feu que c’est un commando spécial, un tir occidental géré par les américains qui a coulé ce navire .. Et je crois que l’on a craindre des conséquences de ce dernier avatar.. Et j’hésiterai à souhaiter de joyeuses Pâques à la planète. Quant à moi quant à moi célibataire encore pour quelques jours .. moi et mes errements ..

Lettre ( La ) de Phileus à madame ***

Mercredi 13 avril 2022 11.25 13° – Rassurez-vous je ne fais que passer la tête … Vous allez bien ? Oui ? Tant mieux. … Nous allons vers le beau temps, moi je vais bien, j’ai fait ma randonnée vélo, pas de vent, route sèche, un peu froid mais c’était agréable, dans les tenues maraîchères ils semaient des plants de poireaux… C’est tout pour le moment .. Peut-être à plus tard, je vous embrasse, comme vous voulez où vous voulez..

Lettre ( La ) de Phileus à madame ***

Lundi 11 avril 2022 10.21 14°

Voilà, allez encore un tour et même trois tours si l’on compte les législatives … En attendant il fait beau, les bombes aspergent toujours l’Ukraine, du moins je présume, les africains sont toujours affamés, et des populations entières vivent dans leurs cahutes ou dans leurs poussières et la saleté …

Et vous et vous et vous ? qui me laisserez donc mourir sans m’avoir dit un mot et qui me laissez dans les abîmes de l’âge, celui des impossibles et du fini .. moi qui rêve encore d’un sein tendu, d’une croupe offerte, d’une chatte mouillée, d’une bouche ouverte, d’une langue moëlleuse … Et dire qu’une masturbation, un orgasme, sans éjaculation évidemment, éteignent tout désir, et me renvoie à l’indignité de mon état, je vous embrasse ..

La Lettre de Phileus à madame ***

Dimanche 10 avril 2022 9.24 5°

J’ai aperçu quelques uns de mes vieux amis revenir selon toute vraisemblance du bureau de vote, matinaux, et pour cause ! ces saints amis dont G *** – Dieu et le Diable – vont à la messe à la chapelle du bout de la rue la grand-messe de dix heures trente .. Et c’est le dimanche des rameaux qui célèbre l’entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem. Dans la tradition juive, les rameaux de palmier et le mot « Hosanna » évoquent la fête des récoltes…

Et moi et mes questions existentielles, Le vieux et l’amour, le vieux et son épouse, le vieux et ses proches, le vieux et ses enfants, le vieux et ses petits enfants, le vieux et ses amis, le vieux et la vie, le vieux et ses maladies, ses impotences, ses défaillances, ses vertiges, ses accompagnants, le vieux et le vice, le vieux et le sexe, le vieux et la mort, le vieux tout au long de sa journée .. le vieux seul et malade mais chez lui, le vieux grabataire en ehpad, le vieux dans ses dégradations ultimes… le vieux et Dieu ( Tout de même ! ).

Que de vieux que de vieux que de vieilles questions ..

La Lettre de Phileus à madame ***

Dimanche 10 avril 2022 7.07 4° Je ne vais pas expliquer pour la énième fois pourquoi je n’irai pas voter et pourquoi je ne vote plus …Un jour ma foi en la démocratie fut poignardée…

Il fait très beau en cette aube, êtes-vous encore au lit, nue ou dans le simple appareil propice aux amours nocturnes, seule ou pas seule.. Mais qu’importe.. J’ouvre au hasard les  » Microfictions » de Régis Jauffret :

 » Je refusais qu’il me touche. Même de loin, du coin de l’oeil, car regarder le corps de quelqu’un est déjà un acte sexuel. Un mari n’est désirable que s’il reste sa vie durant dans une position ascendante. Qu’il piétine, dégringole, ou tombe malade, il devient aussitôt moins érotique encore que ces cadavres bouffés par les mouches … « 

Je reviendrai peut-être aujourd’hui, je ne sais, vous savez la vie …