… Pas de chance, la belle-famille ne l’a jamais été pour moi, jamais, et l’âge n’a fait qu’aggraver les choses, je veux parler de mes belles-soeurs, j’ai pu croire un moment qu’elles avaient quelque charme, filles elles sont devenues femmes, ça elles ont su faire pour arnaquer leurs bonshommes et leur mettre la bague au doigt, quarante ans après, un désastre, les presque moches sont devenue très laides, ou les presque laides sont devenues très moches, et les fils de fer sont devenus des bonbonnes qui en arrivent à ne pouvoir se mouvoir qu’à la manière des little women, c’est à dire en claudiquant, en tanguant d’un côté sur l’autre, horrible ! elles sont trois soeurs, je les appelle les soeurs Potemkine, c’est horrible encore mais c’est tellement vrai, au moins les qualifier ainsi, même si même si, j’en conviens j’en conviens, c’est inélégant, grossier, odieux, ça me fait du bien de le dire, et de plus ça les honore, ça leur donne une réalité, les soeurs Potemkine ! ça jette ! … Certes elles ne sont pas idiotes mais ce ne sont pas non plus de hauts quotients intellectuels, elles sont assez primaires …C’est mon ami Etienne le pieux qui m’a raconté tout ça quand dans la tiédeur à vingt degrés l’autre matin nous effectuions notre footing …
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