Thriller. Chapitre 23 Une pathologie, la dyscalculie

Thriller. Chapitre 17. La liste …

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Huitième jour – 2 –

16.45 10° . Un dimanche de janvier qui eut ses éclaircies et qui pleut encore en cette fin d’après-midi et va s’assombrissant . 

Sur la 5 quelques regards  sur la comédie lyrique de Jean-Philippe Rameau,  » Platée  » Ballet Bouffon … 

 Parfois j’ai l’impression que ma vie est devenue un songe, plus d’horizon, plus d’avenir plus de projet, j’attends, alors en attendant je me donne l’impression de vivre, d’avoir une raison d’être, alors je plane, je me meus dans les flux domestiques, les divertissements anodins et futiles qui occupent le temps, l’espace …

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Huitième jour – 1 –

9.56 9° . Je me suis levé à 6.45. Le boulanger dans la nuit mouillée. là, je tourne en rond. J’ai pourtant déjà travaillé sur mes textes. Révision quotidienne prose ou poésies. Je tiens, ça me structure les méninges. Eliante prépare la salade pour ce midi, un déjeuner salade crépinette. Je tourne en rond, Je ne peux pas que lire, qu’écrire, que regarder la télé, que m’offrir des collations, Bien sûr j’alterne, et puis après ? hein ! une fois que j’ai alterné … Je tourne en rond et le soir reviendra et la petite soirée télé et au dodo … je tourne en rond.. Il est vraisemblable qu’il y aura des coups de téléphone, on se parlera pour ne rien dire … Je lis  » La Vie de Marianne ou les aventures de Madame la Comtesse de ***  » de Marivaux, mais encore  » Lettres de fuite  » d’Hélène Cixous. Une belle femme Audrey Fleurot. Elle doit faire fantasmer. La cloche pour la messe de dix heures trente appelle. Je n’y vais pas.

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La messe

Alceste, Jour et Nuit … II . L’heure de la messe

10.18 La cloche a fini de sonner pour la messe de dix heures et demie. Je vois les gens du quartier s’y rendre, enfin les gens ! ce n’est pas la foule, des miettes de fidèles, du menu fretin..

Je demeure quant à moi un trop grand pêcheur devant l’Eternel pour prétendre m’y présenter. Tiens je vois la voisine elle y va c’est une pieuse elle a mis sa belle petite veste bleue pâle, c’est une vieille, le sac sur l’épaule ça fait jeune.. oh ! moi aussi je suis vieux même très vieux … Elle, son fils est curé, oui oui ça existe encore, elle a la foi, elle dit qu’elle a la foi, alors si elle le dit… On ne contredit pas on ne contrarie pas des gens qui ont ce âge ..

Continuer à vivre

Dans le Monde daté du 2/3 octobre 2022 Edgar Morin 101 ans …

 » Sans avoir de croyance métaphysique, j’ai le sentiment permanent du mystère de toute chose, de l’incompréhensible, je ne sais toujours pas pourquoi je suis né, pourquoi j’existe …

Tant que je suis animé par des forces de curiosité, d’intérêt, d’amitié, d’amour, je ne pense pas à la mort. […] Tout en sachant que je n’ai pas d’avenir, je continue à faire des projets, notamment d’écriture. Une musique qui me touche, un visage qui me fascine, ou bien la nature, peuvent m’émerveiller et me procurer des émotions mystiques.

Ce que j’essaie maintenant, c’est non pas de survivre, mais de continuer à vivre. C’est un plaisir, une volupté, de sortir le matin dans les petites rues piétonnes ensoleillées de Montpellier, de rencontrer des gens avec qui je parle. J’éprouve de grandes joies à ces petites choses quotidiennes.

En 2009 j’ai rencontré Sabah [… ] J’ai retrouvé l’amour et l’intenssité de la vie, à 89 ans.

Quête

Lorsque j’allume mon ordinateur quelle que soit l’ heure du jour ou de la nuit, Je vous cherche, êtes-vous là, je perçois si vous êtes présente ou non, une intuition, désir de savoir comment vous allez, si vous m’attendez, je ne vous connais ni des lèvres ni des dents, mais est-ce indispensable ? Qui que vous soyez, en bien en mal je ne souhaite qu’ écouter, et l’être aussi tant dans mes humeurs, mes bonheurs, et mes pires turpitudes, en confiance, à coeur ouvert … Mais quand même qui suis-je ? Rien ni personne, un vieux type qui finit sa carrière sur le Web, avec ses obsessions, ses turpitudes, des vices .. Hétéro, homo, pouvant aller jusqu’aux extrêmes dans le stupre, mais qui paradoxalement est castré suite à … mais aussi la littérature la poésie

C.E

Familles – Les soeurs Potemkine …

… Pas de chance, la belle-famille ne l’a jamais été pour moi, jamais, et l’âge n’a fait qu’aggraver les choses, je veux parler de mes belles-soeurs, j’ai pu croire un moment qu’elles avaient quelque charme, filles elles sont devenues femmes, ça elles ont su faire pour arnaquer leurs bonshommes et leur mettre la bague au doigt, quarante ans après, un désastre, les presque moches sont devenue très laides, ou les presque laides sont devenues très moches, et les fils de fer sont devenus des bonbonnes qui en arrivent à ne pouvoir se mouvoir qu’à la manière des little women, c’est à dire en claudiquant, en tanguant d’un côté sur l’autre, horrible ! elles sont trois soeurs, je les appelle les soeurs Potemkine, c’est horrible encore mais c’est tellement vrai, au moins les qualifier ainsi, même si même si, j’en conviens j’en conviens, c’est inélégant, grossier, odieux, ça me fait du bien de le dire, et de plus ça les honore, ça leur donne une réalité, les soeurs Potemkine ! ça jette ! … Certes elles ne sont pas idiotes mais ce ne sont pas non plus de hauts quotients intellectuels, elles sont assez primaires …C’est mon ami Etienne le pieux qui m’a raconté tout ça quand dans la tiédeur à vingt degrés l’autre matin nous effectuions notre footing …

1. 06/20 – Dormir comme un requin dans l’onde

Oui dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde …

Si j’en avais le courage je resterai bien une journée presque’entière au lit, mais il me faut me lever avec l’aube, c’est comme l’appel de la mer pour un marin, l’appel du jour et comme les jours que je le veuille ou non à court ou moyen ou long terme ( mais sur ce dernier point je rêve … Je peux mourir d’une attaque subreptice là sur le coup et m’écraser le front sur le clavier … J’ai quand même vingt-sept mille six cent quarante neuf jours à mon actif … ) il faut que je me lève, alors je vis, je lis, j’écris, je vais je viens, une journée comme des milliers d’autres .. de la télé … Mais rester au lit et dormir ou m’abandonner, me reposer …

Lundi 29 juin 2020 16.20