Thriller. Chapitre 26. Le repérage

Thriller. Chapitre 20. Les sueurs froides de Maloiseau

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   Quand Maloiseau eût établi sa liste, la parcourant encore, il prit conscience qu’il avait non plus sous les yeux les noms manuscrits des personnes, mais les individus eux-mêmes, vivants, là, présents en chair et en os, ceux que tôt ou tard, demain ou après-demain, plutôt après demain, il se promettait de liquider physiquement, c’est à dire qu’il allait tuer, oui tuer, il épela tuer, t-u-e-r avec ce que ce mot, avec ce que cet acte signifiait en terme de réalités barbares lors du passage à l’acte, coups, brutalités, hurlements, sang, agonies des corps choqués, des visages exorbités, déchirés, brisés, éclatés.

   C’est alors que Maloiseau eut des sueurs. Ce n’était plus lui, il s’échappait, c’était un grand malade, peut-être même un monstre, il le devenait mais ne voulait pas se l’affirmer. Il n’avait pas même l’alibi de la drogue, car sa drogue à lui c’était cette shit qui résultait maintenant de ses ressassements que pétrissaient infatigablement en continu ses neurones, ce sexe qui le possédait. Oui il était possédé.

    Possédé, monstre, qu’est-ce que l’un qu’est-ce que l’autre …

   Il les fantasmait déjà.

µµµ

A Suivre

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Thriller. Chapitre 19. Encore la liste

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Thriller. Chapitre 18. Classification

 

Chapitre 18. Classification

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Thriller. Chapitre 16. Maloiseau face à lui-même

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Quête

Lorsque j’allume mon ordinateur quelle que soit l’ heure du jour ou de la nuit, Je vous cherche, êtes-vous là, je perçois si vous êtes présente ou non, une intuition, désir de savoir comment vous allez, si vous m’attendez, je ne vous connais ni des lèvres ni des dents, mais est-ce indispensable ? Qui que vous soyez, en bien en mal je ne souhaite qu’ écouter, et l’être aussi tant dans mes humeurs, mes bonheurs, et mes pires turpitudes, en confiance, à coeur ouvert … Mais quand même qui suis-je ? Rien ni personne, un vieux type qui finit sa carrière sur le Web, avec ses obsessions, ses turpitudes, des vices .. Hétéro, homo, pouvant aller jusqu’aux extrêmes dans le stupre, mais qui paradoxalement est castré suite à … mais aussi la littérature la poésie

C.E

Hommes de tous les pays …

Que les Vierges soient … Hommes de tous les pays soyons solidaires, unissons-nous, soyons sages, légers et subtils, cessons nos dragues lourdes, nos regards libidineux, fermons nos bouches, brimons nos langues curieuses, mordons nos lèvres voluptueuses, dans nos poches enfermons nos mains baladeuses, qui ne savaient plus retenir nos doigts folâtres, qui s’autorisaient des suspicions d’explorations obscures, des caresses mal venues, portons le cilice de la vertu … mettez une croix sur vos clins d’oeil, vos sourires enjôleurs, ne cherchez plus les rimes dans vos dictionnaires pour des mots doux, désormais c’est le règne des haines, des dénonciations, des calomnies, des infâmies, des vengeances, plus de mots d’amour, de doux billets, de sms, mais des oui madame, bien sûr madame, mes hommages madame, Ô madame cachez-nous ce sein, je vous prie de bien vouloir me pardonner, fuyons .. Ne nous laissons plus flageller, abandonnons ces amazones à leur nouvelle destinée, que Dieu les préserve de tout mal, de tout péché, laissons-les prôner l’avènement d’un nouveau monde, propre, saint, pur, que les vierges soient !

La Peau – Les § Inattendus de Phileus

… Pas fier d’avoir mentionné dans mon précédent papier mes incursions chez Jacquie et Michel non pas pour y être allé bien que ce soit damnable mais parce que j’avais bien constaté que les hommes qui y sévissent sont de sales brutes et que si les filles ou femmes – hormis celles qui connaissent les codes du milieu et en deviennent les rabatteuses – acquiescent selon une formule devenue cliché, une fois que le type les entreprend elles découvrent alors qu’il n’est même plus une bête en rut, mais une espèce de barbare sexuel dont elle ne sont même plus le jouet au départ consentant, mais la proie.. Bon allez je ne m’attarde pas, il est de meilleurs sujets .. Ceci étant dit, ceci n’absout pas cela, ne m’absout pas. Mieux valent de fêter l’arrivée du Larousse Nouveau et de me replonger dans le terrible livre de Curzio Malaparte, fameux écrivain italien et correspondant de guerre lors de la seconde guerre mondiale,  » La Peau  » que j’avais lu adolescent… et ce sera tout pour le moment .. Un moment à 21° … Tiens la Peau ! toujours la peau … !

Les paragraphes inattendus de Phileus

Fiertés – La Marche des Fiertés … J’y vais, enfin j’y vais ! en qualité de spectateur, qualité c’est vite dit, plutôt en spectateur bonasse, curieux, amusé, qui apprécie l’ambiance colorée, tonitruante, gaie et gay, lesbienne et transgenre, et alors même que je ne partage pas ces moeurs que je ne partage pas ni ne cautionne, mais il faut faire avec puisque désormais les institutions les avalisent et les défendent … Enfin quand même comment pourrais-je cautionner cette Marche des fiertés, la fierté de ceux qui approuvent les mariages en tous genres, qui approuvent la gestation pour autrui, qui approuvent la prolongation de l’interruption volontaire de grossesse à quatorze semaines et alors même que le corps des gynécologues désapprouve horrifié cette soi-disant avancée … Enfin bon je suis homo pourquoi en serai-je fier, lesbienne pourquoi en serai-je fière et transgenre pourquoi je .. Je suis homo je suis lesbienne, transgenre, bon eh bien je le suis, ça me regarde, ça ne regarde que moi, point à la ligne. Mais je suis normal ( qu’est-ce que la normalité ) et être normal m’est déjà bien suffisant à assumer ..

Les paragraphes inattendus de Phileus

La cloche de la chapelle au bout de la rue sonne ses douze coups, ça fait très place du village … En attendant depuis des temps immémoriaux, ça féconde, ça féconde, et ça enfante, ça enfante par milliers, par millions et par milliards, l’humanité est un rut permanent, et puis on vit on bouffe, on meurt et enfin on brûle, on incinère ou on enterre, l’on meurt sans que quiconque vous ait connu, ait entendu parler de vous, mais après tout vous n’étiez rien, l’on meurt même avant d’avoir vu le jour, ou d’avoir vécu, l’on meurt en découvrant sur le tard que l’on a vécu et que l’on ne savait pas que l’on vivait et l’on voudrait recommencer, alors à quoi bon ce mouvement continu, on gagne quoi à la fin ? Rien on est même puni, l’enfer, le purgatoire au mieux, et dire que l’on s’est crevé donc pour des prunes, non y’ a un truc, c’est pas possible ..

Les paragraphes inattendus de Phileus

Madame de Sévigné, il faudra que je lui en parle le jour où je la croiserai, car je la croiserai, tôt ou tard, mais je la croiserai. Facebook ne l’aurait pas intéressée mais Twitter il y a des chances, qu’importe je ne vais pas refaire l’histoire madame de Sévigné n’est plus ou plutôt elle est ailleurs et Twitter à son époque n’était pas, non ce qui me surprend c’est qu’aucun bel esprit homme ou femme ou transgenre, noir, blanc, ou jaune ou a – e – i – o – u n’y exerce ou n’y frotte son talent il est vrai qu’il en est tant de ces pseudo écrivains dont les écrits ont la couleur de jeans délavés et le style déchiré aux genoux .. C’est tout pour le moment, ben oui je ne suis pas comme Jack Kerouac je ne me dope pas à la benzédrine pour écrire et ne change pas de T-shirt dix fois par jour .. je ne halète pas sur mon rouleau de papier .. j’ai seulement au bout de la langue une espèce de sale petit bouton de fièvre teigneux, piquant qui depuis le début de la semaine m’exaspère mais enfin ma sciatique qui hachurait mes nuits depuis quatre ou cinq nuits a disparu si tout commence tout finit par finir … ah bien je suis content pour vous … moi mes écrits ce n’est ni la Route de Kerouac, ni la Route 66, c’est ma rue, avec ses trottoirs, ses caniveaux, sa chaussée et ses flux et reflux … Et ses poubelles que les bobos, ces espèces de néo-malfrats se refusent à rentrer chez eux comme les règlements les leur prescrivent et comme la police s’en tape, mais l’on se tape de tout aujourd’hui..

Les paragraphes inattendus de Phileus

Nous sommes quatre, comme les quatre mousquetaires, classes moyennes, vieux décatis, mais qui faisons deux fois par semaines nos dix à douze kilomètres de footing, tranquilles malgré nos arthroses, nos sciatiques, nos prostates dessoudées, mais A *** depuis quelques semaines commence à battre de l’aile, plus précisément du poumon, ça faiblit, il s’accroche A *** ne veut pas mourir déjà, alors il s’accroche il veut vivre et croire qu’il peut tenir encore une dizaine d’années d’ailleurs c’est ce que l’un de nous il y a quelques mois nous a proposé comme objectif tenons dix ans encore, nous avons acquiescé, quant à moi je n’assure pas que j’y parviendrai et d’ailleurs je peux mourir dans l’instant, m’écrouler dans l’instant le front sur le clavier ou sur ma page blanche mais comme il faut mourir mourrons, enfin nous ne sommes pas encore morts, et sommes heureux de vivre, mais l’on commence à percevoir les premiers signes d’un déclin évident nous en prenons acte et nous ne sommes plus sur la même route que celle de Jack Kerouac et de son terrible ami Neal Cassady qui en cavale passant la tête par la portière pour mieux humer la ville s’exclamait ;  » Ah Bon Dieu, quelle vie !  » . Il n’avait pas assez d’yeux pour voir les filles. «  Matez-moi celle-ci, ah ! elle me botte celle-là, ah ! les femmes que je les aime, que je les aime, que je les aime ! je les trouve fabuleuses ! les femmes c’est ma vie !  » Nous aussi nous avons aimé les femmes, nous les aimons encore mais nous, nous ne sommes plus sur une route nous sommes sur un sentier qui nous emmène, qui nous emmène, où ? Pause ! demain est un autre jour. Mais après tout nous ne sommes pas encore dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et gna gna gna, et gna gna gna où l’on nous mettra au lit à seize heures après nous avoir langés et fait boire un breuvage insane.

Les paragraphes inattendus de Phileus

Nous sommes quatre, comme les quatre mousquetaires, classes moyennes, vieux décatis, mais qui faisons deux fois par semaines nos dix à douze kilomètres de footing, tranquilles malgré nos arthroses, nos sciatiques, nos prostates dessoudées, mais A *** depuis quelques semaines commence à battre de l’aile, plus précisément du poumon, ça faiblit, il s’accroche A *** ne veut pas mourir déjà, alors il s’accroche il veut vivre et croire qu’il peut tenir encore une dizaine d’années d’ailleurs c’est ce que l’un de nous il y a quelques mois nous a proposé comme objectif tenons dix ans encore, nous avons acquiescé, quant à moi je n’assure pas que j’y parviendrai et d’ailleurs je peux mourir dans l’instant, m’écrouler dans l’instant le front sur le clavier ou sur ma page blanche mais comme il faut mourir mourrons, enfin nous ne sommes pas encore morts, et sommes heureux de vivre, mais l’on commence à percevoir les premiers signes d’un déclin évident nous en prenons acte et nous ne sommes plus sur la même route que Jack Kerouac et son terrible ami Neal Cassady qui en cavale passant la tête par la portière pour mieux humer la ville s’exclamait ;  » Ah Bon Dieu, quelle vie !  » . Il n’avait pas assez d’yeux pour voir les filles. «  Matez-moi celle-ci, ah ! elle me botte celle-là, ah ! les femmes que je les aime, que je les aime, que je les aime ! je les trouve fabuleuses ! les femmes c’est ma vie !  » Nous aussi nous avons aimé les femmes, nous les aimons encore mais nous, nous ne sommes plus sur une route nous sommes sur un sentier qui nous emmène, qui nous emmène, où ? Pause ! demain est un autre jour. Mais après tout nous ne sommes pas encore dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et gna gna gna, et gna gna gna où l’on nous mettra au lit à seize heures après nous avoir langés et fait boire un breuvage insane.

Les paragraphes inattendus de Phileus

Allez vieux au travail, allez mon pote ! tu ne vas pas passer la journée devant la télé, tu as de la chance ta sciatique te laisse tranquille depuis trois ou quatre nuits, bon tu dors par séquences courtes, tu te tournes et retournes, mais y ‘ a pire mon vieux par les temps qui courent, tu pourrais être sur un grabat, dans les odeurs d’urines, de formol et entre les mains de soignants morveux, tandis que là hein ! il va faire beau humide mais beau en fin peut-être pas beau mais mieux que ce matin lorsque sous une petite pluie fine tu es allé chercher ton pain, il a augmenté … Allez vieux ! Kessel, Kerouac, Laforgue, Valmore t’attendent, laisse tes neurones les tripoter, les ingurgiter, il est sept heures vingt et une il fait seize degrés, oui c’est vrai les policiers ont tiré top vite sans sommations, dit-on, ça se gâte pour eux…… Il paraît que l’ex président normal s’est marié avec Gayet, Gayet je l’ai vue nue dans je ne sais plus quelle film, elle avait du charme, elle ne se rase pas, du moins dans ce film elle n’était pas rasée, ses parents ont un château je crois, c’est madame Royal qui doit l’avoir mauvais elle qui voulait le mariage lui qui n’en voulait pas …elle qui croyait au ciel lui qui n’y croyait pas.

Nouvelle – Un crime parfait – 1 –

Je vous le dis. En vérité, je vous le dis. Il y a prescription. J’ai soixante cinq ans. Ma vie s’achève. Et je vis le sursis qui m’est accordé puisqu’en l’instant où j’écris ces lignes, et si l’on doit se fier aux derniers résultats d’analyse, je ne suis exposé à moyen terme, ni à un cancer du colon, ni a un cancer de la prostate, je vis ce sursis comme le sas d’entrée en enfer. Pourquoi en enfer, parce que si vous ne savez pas ce qu’a été ma vie moi je le sais. Alors pour moi il n’y aura pas de purgatoire. Ce sera l’enfer tout de suite.

Le passé me revient tout en vrac, soudain, m’envahit désormais, me hante, me possède et me colle à la peau comme la tunique de Nessus. Je suis célibataire, pas de femme, pas d’enfant. Je ne sors plus. Une femme, j’ai failli en avoir une, puis deux, puis trois. Mais la femme dont je vous parle c’est la femme, la vraie, celle que j’ai aimée d’amour. Le vrai. Ce n’était pas un amour fou, c’était l’amour, le vrai. Qu’est-ce que le vrai. Je n’en sais rien. J’avais vingt deux ans. Elle avait vingt deux ans. J’aimais sa chevelure, son sourire et ses lèvres, son parfum et son pubis rasé qui piquait lorsque le bout des doigts l’effleurait. Mais je me dois de respecter quelque décence.

 – A suivre –

Le Cocorico de 16.16 … L’Oeil de Moscou …

11.34 19° Ce samedi 21 mai 2022 … Kerouac, j’ai emprunté  » La Route « de Jack Kerouac, déjà emprunté, jamais lu… un sacré truc … Je me demande comment un ministre peut et s’installer et se lancer dans l’établissement d’un programme n’étant pas certain de garder ce poste aux lendemains des législatives …

16.06 27° ce dimanche 22 mai 2022 … Même si la plainte avait été classée sans suite et si … comment monsieur Damien Abad a t-il pu croire qu’il échapperait aux gardes rouges français …. et ces femmes qui … que ne l’ont-elles dénoncer en leur temps etc etc …

Le président de la république et la premier ministre doivent à la fois être mortifiés et vexés pour ne pas dire humiliés déjà et alors même que le premier conseil des ministres du premier quinquennat ne s’est pas encore réuni, ouf ! donc si l’on peut dire, mais à condition toutefois que monsieur Abad décide dès ce dimanche soir au plus tard de renoncer, hélas, mais en France comme l’on disait jadis, l’oeil de Moscou veille, sape, tue … et comme tout le monde trouve ça très bien …

Ou quand j’évoquais la composition d’un gouvernement explosif ..

Panem et circenses

Certes ce n’est pas une foule qui les porte, mais c’est un petit nombre peureux, obstiné qui dans la rue même porte toujours le masque des vieux comme des jeunes, un masque par ci un masque par là … J’ai dit cet après midi, peu importe à qui mais je le lui ai dit, dit qu’ en fin de parcours je suis convaincu qu’il est plus heureux de vivre veuf ou veuve que de vivre en couple quand chacun des membres du couple imprégné de ses obsessions, de ses frustrations accumulés tout au long de leurs longues années et qui leur remontent en continu et les prennent à la gorge, piqué de ses tics, manies et autres passe ses journées à les dénoncer chez l’autre … Quant à passer et quant à moi je ne passerai pas deux heures et demie à écouter ce soir les deux zozos panem et circenses ce n’est pas pour moi.

20/04.22 19.24

Les gens – Les gens et leurs chiens

Lundi 18 avril 2022 8.40 11° . Madame dort, c’est son droit et comme moi elle a mal dormi, moi ne cessant de me tourner d’un côté sur l’autre. 9.38 déjà, Madame a terminé son petit-déjeuner, 10.26 et procède à ses ablutions. Le ciel ne s’est pas départi d’un voile gris, j’ai un soupçon de mal de gorge. Je n’aime pas les promeneuses et promeneurs de chiens aussi incivils que leurs bêtes qui défèquent et urinent selon leurs envies et même sur ce petit bouquet de fleurs qui au pied de la maison sur le trottoir a mis un an pour germiner et se développer … J’écris que je n’aime pas les gens qui promènent leur chien.

Les tribulations de Phileus

Samedi 16 avril 2022 9.00

 » Je sais que je ne rencontrerais plus jamais rien ni personne qui m’inspire de la passion. Tu sais, pour se mettre à aimer quelqu’un, c’est une entreprise. Il faut avoir une énergie, une générosité, un aveuglement… Il y a même un moment, tout au début…  » a écrit Sartre.

Moi, je dirai plus prosaïquement que c’est encore beaucoup de littérature – comme toujours sur ce thème – pour ne dire qu’une chose, on matche ou ne matche pas, la passion c’est la découverte d’une coïncidence des âmes, c’est tout bête, tout simple, mais convenons que dans une vie il est rarissime d’être dans cette coïncidence..

Mais tout ça, peu me chaut j’ai passé l’âge, mais comme dirait G *** notre grand brûlé de l’âme moi maintenant je boucle mes valises et pourtant et pourtant avant de les boucler j’ai encore mes désirs, mes plaisirs, mes pulsions, des émotions extrêmes auxquelles j’aimerais quelque dernière fois me soumettre …

G *** qui par mail m’écrit je découvre que les hommes de nos âges sont homosexuels et aiment embrasser, sucer, lécher, avaler, c’est étrange personne n’en parle, je n’ai pas trouvé d’ouvrage sur la question, mais c’est ainsi, et j’aimerais sombrer, dériver aussi dans les vocabulaires les plus crus et orduriers dans lesquels nous éprouvons une jouissance certaine, nous conduisant à un vivre certes bref, décevant, amer au final mais dans l’instant intense comme nous perdant, nous dissolvant dans une extase divine .. « 

 » Phileus que vas-tu penser de moi  » conclut-il,  » Oserais-je encore te serrer la main..  » Sait-il , ce disant, G***, qu’il consolide en moi ces mêmes désirs ..

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Lettre ( La ) de Phileus à madame ***

Lundi 11 avril 2022 10.21 14°

Voilà, allez encore un tour et même trois tours si l’on compte les législatives … En attendant il fait beau, les bombes aspergent toujours l’Ukraine, du moins je présume, les africains sont toujours affamés, et des populations entières vivent dans leurs cahutes ou dans leurs poussières et la saleté …

Et vous et vous et vous ? qui me laisserez donc mourir sans m’avoir dit un mot et qui me laissez dans les abîmes de l’âge, celui des impossibles et du fini .. moi qui rêve encore d’un sein tendu, d’une croupe offerte, d’une chatte mouillée, d’une bouche ouverte, d’une langue moëlleuse … Et dire qu’une masturbation, un orgasme, sans éjaculation évidemment, éteignent tout désir, et me renvoie à l’indignité de mon état, je vous embrasse ..